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Comment j’ai commencé la course à pied

comment jai commence la course a pied
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Février 2025- Cela fait 6 mois que j’ai débuté la course a pied. Oui moi, la maman de 3 enfants, sans n’avoir fait aucun sport depuis 2 ans et en ayant jamais couru de ma vie (j’ai seulement fait des cours de danse depuis que j’étais petite). La dernière fois que j’ai couru, c’était  probablement en cours au lycée. Je me surprends encore aujourd’hui a oser enfiler mes baskets pour sortir courir. 

Cela faisait 2 ans que le projet murissait dans ma tête. Mais, je n’osais pas commencer. L’idée de courir seule ne m’emballait pas, je ne savais pas comment m’y prendre, j’avais peur d’être nulle, d’être ridicule, que mon corps ne suive pas, de débuter pour vite abandonner, au final de me décevoir.

Et puis un jour d’octobre 2023, je me suis cassé le poignet en tombant de vélo… 6 semaines d’immobilisation et plusieurs mois pour récupérer ma mobilité. Phase de déprime totale, goût a rien… Les semaines passent… J’ai des sensations de malaise assez régulière. Un médecin me dit que c’est peut-être du à la mauvaise circulation dans mes jambes , a faire surveiller… Je m’inquiète… encore !.. Puis je commence à faire de petites crises d’angoisses.  En parallèle pendant l’été je commence a avoir des douleurs régulières aux hanches… J’ai 37 ans… Je commence déjà à avoir mal partout, je me sens tout a coup comme une petite vieille. Ce n’était juste pas concevable de se sentir déjà complètement rouillée.

C’est le déclic. Il faut que je m’active! Je dois me reprendre en main. C’est nécessaire ! Et puis ça fera peut être fuir ce cauchemar qui revient assez souvent, celui dans lequel je ne parviens pas a courir, mes jambes sont figées, et ne veulent pas bouger, je ne peux pas m’échapper…

Un mois plus tard c’est décidé, rentrée de septembre 2024, pesant le pour/le contre, me disant que les contraintes organisationnelles était quand même bien plus facile a gérer avec la course a pied qu’avec un autre sport (puisque je sors quand je veux, que je n’ai pas besoin d’attendre un jour ou un horaire spécifique, que je n’ai pas besoin spécialement d’équipement, et que cela me prendra juste le temps que je déciderai.), je me lance non sans mal dans mon premier footing

Une belle grosse galère !

Et je galère, ah ça oui ! Mais je m’y attendais! Mon corps a du mal a tenir 30 secondes de course sans s’arrêter. Je m’essouffle super vite. Alternant marche et course, je boucle difficilement ma séance. 2,3 km… En presque 19min… J’ai souffert, mais je l’ai fait !

Octobre 2024 (soit un mois de footing) la motivation est toujours là. J’entreprends une course de 5km pour le fun avec mes filles et une amie. Archi motivée, alternant marche et course, Alice 11 ans et moi arrivons au bout des 5.4km, on est bien contente de boucler la course! Ma grande Margot 12 ans nous a largement pris de l’avance, la copine aussi… un peu décourageant tout de même. Je commence a me sentir nulle au final. Ce même mois petite victoire, je boucle enfin les 2,3km en courant sans marcher une seule fois. En faite le secret, c’était déjà de savoir a peu près respirer correctement. Ca a été le jour et la nuit pour tenir un peu dans la durée ! … Les cours de pilates commencés en parallèle m’ont bien aidé.

La satisfaction de ma progression me booste et m’entraîne a me dépasser encore. Je suis contente de pouvoir faire travailler ce cardio, je me sens vivre. Je me réconcilie aussi avec mon cauchemar. Je sais courir, je sais m’enfuir.

En novembre soit deux mois après avoir débuté la course a pied et une quinzaine de sorti, j’atteins les 3km (sans marcher!). Mais… les séances se suivent et ne se ressemblent pas. Parfois j’ai des ailes, je vais vite, loin, facilement et d’autres fois au bout de quelques foulées, quelques minutes, je suis épuisée. J’ai parfois des douleurs au genou ou a l’orteil qui se réveillent. Parfois mes jambes sont hyper lourdes, d’autre fois j’ai un point de coté. Viens alors ce moment de gros doute où je me dis que je suis finalement très nulle, que je ne progresserais plus, que je vais lâcher un projet une fois de plus, que je me décevrais une fois de plus, et puis il commence a faire froid, a faire nuit trop tot!… Je dis a mon mari et mes enfants de me soutenir sinon je sais que je lâcherai l’affaire. Margot m’accompagne quelques fois. De son, coté elle participe a plusieurs cross, ce qui me permet de m’accrocher malgré tout, au moins pour la soutenir.

Au final, janvier 2025 je suis toujours là, malgré le froid, le mauvais temps, le nez qui coule. Je fais mes sorties running ! J’ai atteins les 100km cumulés a mon compteur et mon objectif des 5km en courant est atteint. Je sors environ 2 fois par semaine en plus de ma séance de pilate.

Effectivement parfois les séances sont courtes et dures et d’autres fois j’explose mes statistiques. J’essaye de plus en plus d’être a l’écoute de mon corps et de ce qu’il a besoin, de ce qu’il me dit. Si aujourd’hui je n’ai pas envie de courir je n’irais pas. Mais si j’ai couru la veille et que je veux y retourner alors j’y retourne. Si une douleur apparaît je baisse le rythme ou arrête la séance. Je ne baisse pas les bras ! 

Je ne cours pas vite, je ne cours pas longtemps, je ne cours pas pour la gloire. Je cours pour moi, pour mon bien être, pour ma santé. J’apprécie sortir seule, me vider la tête. J’apprécie encore plus quand le soleil chauffe ma peau, ou le brouillard m’offre de superbes panoramas.

Parfois j’emmène ma fille de 6 ans avec moi. Elle en vélo, moi en courant. Pas de performance a faire. Je suis son rythme. Elle m’ouvre le chemin, et décide où l’on va. On arrive a boucler jusqu’à 5km ensemble . Je sors, elle sort, on passe un bon moment. On est bien.

D’autre fois c’est ma grande de 12 ans qui m’accompagne mais elle en courant et autant dire qu’elle a vite fait de me semer ! Je relative! Chacun son rythme, tant que le plaisir est là ! Et puis cela me permet de me surpasser et de courir encore plus vite.

Parfois effectivement je me sens encore découragée, surtout quand je vois les performances de certains sur les réseaux. Et d’autres fois je suis remontée à bloc et satisfaite de mes sorties. J’aimerais aller plus vite, j’aimerais tenir plus longtemps, j’aimerais ne pas galérer sur mes sorties. Mais voilà, je suis comme je suis. Je l’accepte, je m’écoute, je m’accroche et je profite.

Si j’ai un conseil a vous donner, lancez vous, pour vous même ! Tout le monde en est capable tant qu’il a la volonté !

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Posted in Le blog, Mum's life

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